lundi 15 août 2011

Le contenu de Lire pour écrire approuvé par… un Panda !


À l’occasion du premier anniversaire de Lire pour écrire, je vous ai un peu parlé statistiques de fréquentation. Eh bien figurez-vous qu’il s’est depuis passé une chose fantastique : les stats de ce blog ont cru comme le Yangzi Jiang. L’inondation foudroyante.
Non vraiment : après un an de progression modeste et plus ou moins constante, le blog a vu sa fréquentation doubler en seulement trois semaines !
Par quelle aberration ?
Pas grâce à de la promo, terme inconnu de ce blog, ni trop par le bouche-à-oreille probablement car ce qui a surtout augmenté c’est le trafic généré par les requêtes dans Google.
Oui, il semblerait que vous vous soyez subitement mis à faire trois à quatre fois plus de recherches portant sur des thèmes ici abordés. Cela s’expliquant forcément par un contenu éditorial de grande qualité, toujours plus proche de l’actualité (un effet expo Brassens ?) et touchant de ce fait un lectorat nombreux et ravi.
Pensais-je.
Jusqu’à ce que j’entende parler de Panda. Google Panda, plus exactement, soit un nouvel algorithme du géant de la recherche, qui fait trembler le landerneau du référencement internet. Depuis son déploiement sur le web anglo-saxon entre février et mai dernier, Panda aurait contribué à faire chuter notablement la fréquentation de mastodontes du web (eBay est souvent cité parmi les grands perdants).
Il faut avouer que depuis quelques années les critiques se multipliaient quant au manque de pertinence de résultats arrivant en première page et orientant l’internaute vers des sites bien référencés mais à contenu faiblement qualifié. Google aurait donc développé Panda pour faire un grand tri, focalisé en premier lieu sur la qualité éditoriale.

Mais comment un moteur de recherche peut-il juger de la qualité éditoriale d’un site ?
Plus facilement qu’on ne l’imagine. Par exemple, en :

  • vérifiant que le contenu du site est original et non pas dupliqué ou plagié ;
  • notant la quantité de fautes d’orthographe, de frappe ;
  • s’intéressant à la proportion de mots de vocabulaire rares, à la longueur moyenne des phrases, à la complexité de la construction des phrases ;
  • pénalisant un site proposant de nombreuses pages dénuées de tout contenu éditorial ;
  • avantageant un site aux articles détaillés, par rapport à un autre aux articles courts et sans substance ;
  • sanctionnant une surabondance d’encarts publicitaires et de mots-clés (cette surabondance tendant à prouver que le contenu éditorial n’est alors qu’un prétexte à de la génération de revenus publicitaires) ;
  • s’intéressant à l’engagement des internautes avec les contenus (temps passé sur le site, popularité, relais ou non sur les réseaux sociaux…).

Et qui Google chercherait-il à renvoyer en queue de résultats avec ces critères ?
En premier lieu, les sites dits « fermes de contenus », soit des sites internet producteurs de contenus à la chaîne, rédigés et mis en forme de façon à être spécialement bien référencés par les moteurs de recherche – du moins avant l’arrivée du Panda – et vivant des revenus générés par les clics des internautes sur leurs liens publicitaires, omniprésents et, au passage, souvent générés par… Google ! (les célèbres annonces AdSense)
Ces sites seraient ainsi considérés par le moteur planétaire comme les plus dangereux pollueurs de résultats.
Là, il faut que je passe aux aveux : j’ai moi-même mis à mal la biocapacité du web. J’ai en effet, il n’y a pas si longtemps, écrit pour une de ces fermes de contenus. Bon j’étais un fermier plutôt amateur, de ceux qui font se côtoyer sur un parterre restreint plants de tomates, manguiers et rangées de riz, s’activent frénétiquement trois jours puis délaissent le labeur deux semaines, et s’étonnent ensuite d’un rendement bien modéré. Quoi qu’il en soit si j’ai cessé toute exploitation ce ne fut pas tant en rapport avec la ferme, qui fournissait des outils convenables (un module d’administration simple, une équipe de relecture, des fiches de conseils d’écriture ou d’exploitation des images plutôt bien ficelés), une relative liberté et pas trop de ces comportements déclencheurs des foudres de Panda (pas de duplication de contenu, un minimum de sélection), qu’avec l’exploitant agricole – Google, via ses annonces AdSense justement.

Mais passons.
Depuis l’arrivée de Panda, prétendument effectif en France depuis quelques jours seulement, et pourtant ressenti par quantité d’analystes de référencement web depuis la mi-avril, il y a donc beaucoup plus de trafic en direction de Lire pour écrire.
Ce qui pourrait être très valorisant : si Google référence mieux ce blog depuis Panda, c’est qu’il le classe au nombre des sites à contenu éditorial pertinent, utile et de haute valeur rédactionnelle, youhouhou !
Sauf que ce serait trop simple. Car il se trouve que Lire pour écrire est hébergé sur Blogger, l’outil blog de… Google, eh oui, encore lui. Or j’ai lu que l’ensemble des pages Blogger avait gagné en trafic depuis Panda.

Mouais.
Alors que retenir de tout ça ?
Peut-être simplement que, pour être lu, et quelles que soient ses convictions, mieux vaut savoir choisir son canal de diffusion. Et que, quoi qu’on pense du point de vue d’un panda sur une qualité éditoriale, celui-ci se base sur des principes qu’il ne serait pas forcément idiot d’appliquer à une bonne part de nos écrits…


> Plus d’infos sur les critères de Panda ici.
> Un article très intéressant sur la qualité éditoriale d’un site web .

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