mardi 22 juin 2010

Hell bent for leather - Confessions of a heavy metal addict, de Seb Hunter



L’histoire
Au tout début des années 80, un gosse anglais découvre le heavy metal et le vit fanatiquement jusqu’à son exécution 15 ans plus tard par Kurt Cobain. Autobiographie.

Ma lecture
Que les choses soient claires, je n’ai jamais rien entendu au metal, heavy ou non. On a certes pu me surprendre à chanter du Guns n’roses mais alors c’était sur leur reprise de Knockin’ on heaven’s door de Bob Dylan ou pire, sur leur Don’t cry que je crois bien avoir connu par cœur, vous savez, cette ballade aux paroles si spirituelles : « I know how you feel inside I’ve / I’ve been there before / Something’s changing inside you », maintenant que j’y pense c’était d’ailleurs la période où De Caunes et Garcia nous expliquaient « Ton corps change, ce n’est pas sale ! », ça devait être dans l’air du temps. Bref. Ensuite Axl Rose chantait « There’s a heaven above you baby / And don’t you cry-y-y- tonight » et bien sûr je trouvais ça magnifique. Dans le genre vous vous en doutez j’avais aussi craqué pour la ballade de Metallica, Nothing else matters, ce qui à ma totale incompréhension ne semblait pas me rehausser aux yeux de mon cousin qui lui écoutait tout Metallica. Il y a tout de même eu 2/3 titres comme le Whole lotta love de Led Zeppelin, mais hem enfin la version que j’ai préférée était peut-être bien celle de Lussie dans la Nouvelle star, et puis au fait c’est du metal Led Zep ?, bon ok je m’arrête là, vous voyez quand je vous dis que je n’y entends rien !
Comment alors en suis-je venue à ce bouquin même pas dispo en français, dont le titre est celui du 5ème album des Judas Priest (les Judas qui ??), un groupe de heavy metal anglais ? Figurez-vous que je ne m’en souviens pas. Je l’ai acheté il y a deux ou trois ans, ça je m’en souviens, mais pour quelle raison alors là aucun souvenir. Peut-être que je voulais impressionner quelqu’un, ou peut-être que je voulais juste un bouquin en anglais et que c’est le seul que j’avais trouvé à acheter ce jour-là. En tout cas depuis il traine dans le tiroir bas de mon caisson au bureau, chaque fois que je tombe dessus je suis aussi décontenancée de me retrouver face à ça.
Or lundi je n’avais rien à lire pour mon trajet de retour du boulot et puis c’était la fête de la musique alors même si je ne voyais qu’un lointain rapport entre metal et musique je me suis résignée à ôter Hell bent for leather du tiroir, convaincue d’être destinée à le refermer au bout de 6 pages en n’ayant rien compris à l’anglais, au propos et aux références, et me préparant à ne pas accrocher à un récit qui ne devait pas avoir d’histoire, forcément, qu’attendre d’un banal témoignage de fan ?
Vous devinez la chute. Waouh. Mais carrément waouh, mon premier bouquin coup de cœur depuis que j’ai ouvert ce blog, c’est bourré d’humour, sincère, accessible aux ignares de mon genre, avec une vraie histoire et une vraie progression et même du suspense, mais bon surtout tellement d’humour, ça m’a donné envie d’en racheter 10 pour les offrir à n’importe qui, j’ai adoré.


J’en retiens que dans mon best-seller :

J’adopterai le message d’avertissement sur la première de couv.
Ici dans un bandeau au-dessus du titre on lit : « Parental advisory : explicit lyrics ». Ça aurait pu suffire à motiver mon achat. Peut-être que ça a été le cas d’ailleurs, vraiment aucun souvenir…

J’adopterai les photos témoignages.
Authentique et drôlissime, Seb Hunter sur la couv avec sa coupe à la Jem et les Hologrammes (bah oui, désolée, c’est peut-être supposé être la coupe de Sam Yaffa ou je ne sais qui mais on a les références qu’on peut…) et sa peau d’ado à problème, ou encore au fil du bouquin le même Seb Hunter pré-pubère et ultra fier dans sa tenue d’Angus Young des AC/DC (en fait un uniforme de collégien), ou la photo de la délicieuse Metal Fairy (le pote d’Hunter et chanteur et animateur approximatif, Owen) lors du grand retour des Trash Can Junkies.

J’adopterai le « parlez de ce que vous connaissez ».
Eh oui on en revient toujours aux mêmes principes, mais avouez qu’il n’y a que ça qui justifie de rédiger sa bio quand on n’est personne – du moins personne de connu, comme Seb Hunter. Bien sûr pour que ça fonctionne il faut pratiquer la franchise absolue, ainsi que le fait Hunter dans des dialogues hilarants ou dans certaines descriptions, comme celle-ci qu’il donne des membres de son premier groupe de metal, les « Armageddon’s Ring », quand il avait dans les 13/14 ans (extrait en VO, quoi, vous n’avez tout de même pas cru que j’allais me risquer à une traduction ?!) :

To recap:
Seb Hunter: Guitar & vocals. Can play bar chords. Can sing high harmonies. Speakes like a child. Short hair, but almost over eyes. Excitable. Prone to almost wetting pants if things are getting too overwrought.
Paul Bavister: Bass guitar & vocals. No sense of timing. Tone deaf. Tall. Bad skin. Deep monotone voice. Big house.
Luke Foster: Lead guitar. Voice like Kermit. Technique like Kermit. Also tone deaf. Everything deaf. Bad skin as well.
(NB – I had bad skin too, I just decline to mention it.)

J’adopterai l’ombre de l’ange déchu et exterminateur qui n’intervient pas avant la fin du bouquin.
Quel suspense mais quel suspense autour de Kurt Cobain !!

En revanche jamais mais alors jamais je n’avouerai un coup de foudre au premier regard dans un bouquin rock !!
Non vraiment, atroce faute de goût, mais pourquoi Seb, pourquoi ??


>> Hell bent for leather - Confessions of a heavy metal addict, de Seb Hunter, Harper Collins / Libri, 2005, 336 pages (+ des bonus !)

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